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Synthèse du dernier rapport GIEC : partie 2

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Synthèse du dernier rapport GIEC : partie 2

Découvrez la deuxième partie de la synthèse du rapport du GIEC

Le Feb 06, 2023

Synthèse du dernier rapport GIEC : partie 2

Suite de l'article : Synthèse du dernier rapport GIEC : partie 1

Adaptation aux conséquences

Limiter les pertes et les dommages nécessite le déploiement rapide de solutions d'adaptation dont l'efficacité et la faisabilité ont été prouvées. L'agro-écologie, la gestion forestière, la gestion des ressources en eau et la mobilisation des connaissances des populations locales permettent de mieux prévenir les risques et d'identifier les solutions possibles en fonction des écosystèmes locaux.

Les "limites dures" de l'élévation du niveau de la mer, des vagues de chaleur et des sécheresses signifient que l'atténuation des émissions de GES est urgente. Chaque dixième de degré de réchauffement de la planète rend l'adaptation plus complexe

Certains des impacts du changement climatique sont irréversibles. L'adaptation progresse, mais elle reste très insuffisante face à la rapidité du changement. Tout retard des populations locales permet de mieux prévenir d'atténuer le changement climatique et les risques et d'identifier les et les risques et d'identifier les solutions possibles pour s'adapter à
pour s'y adapter risque de nous faire manquer la courte fenêtre d'opportunité d'assurer un avenir durable.

Les gouvernements, les communautés et les acteurs privés réduisent les risques plus efficacement grâce à une approche coordonnée, systémique et inclusive. Une transition juste et équitable facilite l'adaptation et l'atténuation, tout en réduisant les inégalités.

De nombreux leviers d'adaptation, par exemple liés à l'alimentation ou à l'urbanisme, permettent d'atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies : réduction de la pauvreté, de la faim, des inégalités, de la perte de biodiversité et accès à une énergie à faible teneur en carbone. L'adaptation au changement climatique et l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre peuvent se renforcer mutuellement.

Réduction des émissions

Si certains pays ont réussi à réduire leurs émissions nationales et à s'aligner sur les trajectoires +2°C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) continuent d'augmenter. Sans nouvelles politiques climatiques, le réchauffement de la planète pourrait atteindre +2,2 à +3,5°C d'ici la fin du siècle ! Pour le maintenir en dessous de +1,5°C, il faudrait réduire nos émissions d'au moins 43 % d'ici 2030 et agir au plus vite.

Il suffira de continuer à utiliser les infrastructures actuelles de combustibles fossiles pour dépasser le budget carbone de +1,5°C avant 2030. Pourtant, de nouveaux investissements polluants continuent d'être réalisés. Nous devons agir rapidement et arrêter les investissements dans le charbon, le pétrole et le gaz.

Les émissions sont inégalement réparties. Les 10 % les plus riches émettent entre 36 et 45 % des GES. Les habitants des pays développés facilitent la transition énergétique : ils émettent en moyenne 13 tonnes d'équivalent CO2/an contre 1,7 pour ceux des pays les moins avancés.

Les évolutions technologiques récentes et rapides facilitent la transition énergétique :

  • les énergies renouvelables
  • mobilité électrique
  • bâtiments à faible émission de carbone

Les défis sont technologiques et physiques mais aussi et surtout sociétaux et politiques. Un changement fondamental de notre alimentation vers des régimes moins carnés est par exemple un levier puissant.

Les progrès technologiques ne suffiront pas. Ils doivent être accompagnés d'autres mesures pour éviter l'effet rebond. Par exemple, pour les transports, il faut éviter les longs trajets (notamment en avion) et opter autant que possible pour les transports en commun ou privilégier la marche et le vélo au quotidien. marche et le vélo au quotidien. Enfin, l'amélioration de l'efficacité énergétique est importante, notamment pour nos bâtiments et Enfin, l'amélioration de l'efficacité énergétique est importante, notamment pour nos bâtiments et notre industrie.

L'un des principaux outils est la transformation structurelle de notre société : les changements individuels, bien que nécessaires, n'auront un impact suffisant que s'ils sont soutenus par des changements plus globaux. Cela nous permettrait de réduire nos émissions de 40 à 70% d'ici 2050, notamment par la sobriété. Nous devons également :

  • sortir des énergies fossiles, par l'électrification des usages couplée à la décarbonisation de l'électricité.
  • mettre fin à la déforestation et restaurer les écosystèmes

Le déploiement de l'absorption du CO2 pour contrebalancer les émissions résiduelles difficiles à éliminer est inévitable pour atteindre la neutralité carbone, mais de nombreux défis subsistent (technologiques, gestion des sols, acceptabilité, etc.).

Les villes et l'urbanisation actuelle sont un facteur clé de nos émissions de GES. Une transformation systémique de nos organisations urbaines est nécessaire et pourrait réduire nos émissions de 26 % d'ici 2030.

Près de la moitié des émissions mondiales ne sont pas réglementées, alors qu'il s'agit d'un levier essentiel. Un coût de 100 dollars par tonne de CO2 inciterait à mettre en œuvre des options d'atténuation qui pourraient réduire de moitié les émissions mondiales de GES d'ici à 2030. Globalement, les investissements actuels dans la transition sont insuffisants. Il y a un défi important à relever pour renforcer les réglementations afin de réorienter les capitaux disponibles.

L'atténuation de nos émissions de GES est également en synergie avec de nombreux objectifs de développement durable, notamment ceux liés à la santé humaine : qualité de l'air intérieur et extérieur, transport actif, alimentation, etc.

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