Si l’onboarding est désormais une pratique répandue, l’offboarding peine encore à séduire les entreprises. Pourtant intégrer la gestion du départ du salarié au sein de ses process représente de multiples intérêts…
Laisser une bonne impression aux salariés au moment de son départ est essentiel pour l’image de marque de l’entreprise. Ces derniers pourraient avoir envie de réintégrer l’entreprise dans le futur, ce qui représentera un gain indéniable de temps et d’argent en matière de recrutement. Ce phénomène de boomerang n’est pas à négliger puisqu’il arrive aujourd’hui dans 15 % des cas, et il devrait encore s’amplifier dans les années à venir puisque 46 % des Millenials envisagent de retourner chez leur ancien employeur (étude Workplace Trends, 2015). Des salariés partis en bons termes et dans de bonnes conditions véhiculeront également auprès de leur entourage une vision positive de leur expérience passée et pourront ainsi devenir de formidables ambassadeurs de l’entreprise. Dans le cas inverse, ils risquent de créer un bad buzz sur les réseaux sociaux, mais aussi de nuire à la motivation des autres salariés et à l’ambiance de travail, avec tout ce qui peut en découler : baisse de l’engagement, déclin de la performance, absentéisme…
Suppression des accès aux réseaux internes et aux logiciels, fermeture des messageries, changement des mots de passe, remise et désactivation des badges permettant l’accès physique à l’entreprise. La mise en place d’un processus de départ garantie à l’entreprise le respect des normes de sécurité, sans compter qu’il facilitera également la récupération du matériel prêtée à l’arrivée du collaborateur, tel que l’ordinateur, le téléphone portable, la tablette...
Démission, licenciement, rupture conventionnelle ou encore fin de contrat… Selon le motif de départ du salarié, son état d’esprit et sa bonne volonté risquent de varier. L’enjeu pour le responsable des ressources humaines et le manager est donc d’accompagner de la façon la plus sereine possible le salarié jusqu’à son dernier jour dans l’entreprise afin de limiter l’impact sur l’organisation de l’équipe. La passation des dossiers et la transmission des savoirs et des compétences repésente ainsi une étape clé dans le processus d’offboarding.
Quitter ses collaborateurs en bons termes est donc aussi important que de savoir correctement les accueillir. Comme au premier jour, il est essentiel d’être à son écoute jusqu’au bout et de l’inviter à livrer ses ressentis et son analyse sur son parcours dans l’entreprise au cours d’un entretien final ou d’un questionnaire feedback. L’analyse des éléments recueillis permettra par la suite de dégager des pistes d’amélioration à mettre en place au sein de l’entreprise en cas de dysfonctionnements internes en matière de management, de processus ou d’expérience collaborateur. Un salarié sur le départ sera, en effet, plus enclin à mettre en lumière des sujets sensibles. L’objectif ? Optimiser sa stratégie et sa culture d’entreprise pour attirer et fidéliser les futurs talents.