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Comment réduire et valoriser nos déchets quotidiennement ?

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Comment réduire et valoriser nos déchets quotidiennement ?

Les suremballages, les difficultés à s’y retrouver dans la collecte séparée, le comportement incivique de certains… Personne n’est indifférent. Les déchets ménagers, c’est notre quotidien, surtout quand on sort la poubelle...

Le Feb 03, 2023

Comment réduire et valoriser nos déchets quotidiennement ?

Quand on parle de déchets, chacun se sent concerné. En général, ce qui nous vient à l’esprit, ce sont des problèmes de déchets ménagers : les suremballages, les difficultés à s’y retrouver dans la collecte séparée, le comportement incivique de certains… Personne n’est indifférent. Les déchets ménagers, c’est notre quotidien, surtout quand on sort la poubelle.

Ouvrons-la plutôt !

En un instant, notre mode de vie nous saute aux yeux : notre consommation à tout point de vue, notre gaspillage peut-être… Et ce n’est que la poubelle de la maison. Quelles traces laissons-nous de notre passage ?

« Nous mettons en péril notre avenir en refusant de modérer notre consommation matérielle intense. » affirment 15 000 scientifiques de 184 pays dans leur mise en garde à l’humanité publiée le 13 novembre 2017

Nos déchets sont une conséquence directe et indirecte de toutes nos consommations. Même si l’on améliore sans cesse leur gestion, avez-vous une idée de ce que pèsent nos restes ?

Quels que soient nos plus vertueux engagements pour l’avenir, nous avons pour l’instant des montagnes de déchets à collecter, trier, gérer, recycler… au moins pendant quelques décennies. Certains déchets posent moins de questions que d’autres et, étonnamment, c’est souvent quand les solutions sont multiples que les choix sont les plus difficiles.

Voici un aperçu des pratiques quotidiennes qui favorisent la gestion de nos déchets :

1. La gestion des piles et batteries

Les piles et batteries rechargeables, ces produits banals qui alimentent un grand nombre de nos équipements, sont la part la plus polluante de nos ordures ménagères. Piles bâtons ou boutons, salines, alcalines, au lithium, Ni-MH ou Ni-Cd 45, rechargeables ou pas, elles sont toutes plus ou moins dangereuses.

Il faut toutes les jeter dans les bacs de collecte à votre disposition dans de nombreux commerces. Quinze ans après la mise en place de la filière REP, six piles sur dix ne sont toujours pas triés. C’est beaucoup pour des déchets dangereux ! Elles finissent incinérées ou dans les décharges et polluent à cause des métaux qu’elles contiennent, nocifs pour l’environnement. Autant de ressources non-renouvelables par ailleurs.

D’autant plus qu’on sait valoriser 50 % à 80 % de ces métaux dans les filières de recyclage. De quoi produire de nouvelles piles, mais aussi des toitures en zinc, des couverts ou encore des disques de frein. Et on consomme beaucoup de piles : 1,3 milliard ont été vendus en France en 2015 selon Corepile, un des deux éco-organismes français qui les collecte. Alors triez vos piles usagées et ne les stockez plus même si, ce n’est pas dangereux, sauf quand elles commencent à fuir. Et pour réduire le volume de déchets (et de vos dépenses), utilisez des piles rechargeables.

2. Le recyclage des anciens produits numériques

Un téléphone dont l’écran est cassé, un ordinateur dont la batterie est en fin de vie, une tablette obsolète, … Un appareil qui tombe en panne peut dans certains cas être réparé et retrouver une seconde “vie”. Ce réflexe de réparation est encore peu ancré au sein de nos habitudes, tandis que si cet appareil a moins de deux ans, la réparation sera prise en charge par l’activation de la garantie légale de conformité et si l’appareil n’est plus sous garantie, il est toujours possible de contacter le SAV du constructeur ou du distributeur. Également de confier son objet à un artisan réparateur ou le réparer soi-même grâce aux nombreux tutoriels en ligne ou en participant à un atelier de réparation. Ensuite, il est possible de le donner ou le revendre à quelqu’un en utilisant des plateformes telles que BackMarket.

Les smartphones reconditionnés représentent déjà 10 à 15 % des ventes de smartphones. Ces appareils garantis 100 % fonctionnels sont vendus entre 30 et 50 % moins cher que des téléphones neufs, en fonction de leur âge et de leur état général (rayures, état de la batterie, etc.).

Lorsque votre appareil est irréparable, il reste la solution du recyclage.

«Moins de 5 % des téléphones sont collectés pour être recyclés. Pourtant, même hors d’usage, nos appareils représentent un vrai trésor !»

Les composants de nos appareils comme la batterie, les métaux, le plastique, etc, peuvent être récupérés et valorisés dans un centre de traitement. C’est donc une manière plus responsable de se débarrasser de ces appareils plutôt que de les jeter dans la nature, car ils contiennent des composants dangereux pour l’environnement et notre santé.

Pour procéder au recyclage de son appareil électronique, il suffit de le déposer dans un bac de récupération dédié chez un constructeur ou de le confier au magasin où l’on achète un appareil neuf en remplacement sur le point de vente ou lors de la livraison (cette reprise est même obligatoire pour les petits appareils comme les smartphones sans rachat, lorsque la surface de vente est d’au moins 400 m2). Il est également possible d’envoyer son appareil via une plateforme dédiée au recyclage de celui-ci.

3. Les déchets organiques en bourse

L’entreprise Suez a créé la première place de marché digitale française pour les déchets organiques : Organix. Elle met en relation producteurs de déchets organiques (industriels de l’agroalimentaire, coopérative, etc.) et exploitants de méthaniseurs. Le but est de favoriser ces transactions sous forme de périodes d’enchères.

Suez s’assure de la qualité des matières et prend en charge la logistique et le transport. D’abord disponible en Bretagne, Normandie et Pays-de-la-Loire, la plateforme s’est étendue sur tout le territoire français. De quoi favoriser la valorisation des déchets organiques et assurer des gisements pérennes aux méthaniseurs.

4. L’incinérateur de déchets plus responsable à Ivry-sur-Seine

C’est le plus grand incinérateur d’Europe : actuellement, il traite 700 000 tonnes d’ordures ménagères de quinze communes avoisinantes (douze arrondissements parisiens et l’essentiel des communes du Val-de-Marne).

L’usine, exploitée par la société IP13 (Suez Environnement), en tire de la vapeur (pour chauffer 100 000 logements), de  l’électricité, récupère des  mâchefers (résidu solide après incinération) et des métaux. Sa modernisation est en débat depuis les années 2000, sachant que l’incinérateur actuel ne pourra pas fonctionner au-delà de 2023.

Deux unités sont prévues : un incinérateur moitié moins vorace que l’actuel et une unité de « valorisation organique » pour les déchets organiques. Une des spécificités de cette usine est d’être située dans la ville. Ses promoteurs défendent un rôle pédagogique et ont prévu des circuits de visite.

Sensibiliser à la gestion des déchets en entreprise

Chaque Français produit en moyenne 590 kg de déchets par an : cette quantité a doublé en 40 ans. Face à ce constat, il devient primordial d'accompagner la transformation environnementale au bureau, en sensibilisant les collaborateurs aux enjeux et aux bonnes pratiques à adopter.

Pour cela, Civitime a pour objectif de faire acquérir à vos collaborateurs les connaissances et les compétences pour adopter les bonnes pratiques de gestion des déchets au quotidien. Afin qu’ils puissent agir en tant que consommateur responsable et acteur impliqué sur le terrain.

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